#10 Changer ce qui n’est pas brisé, c’est de l’évolution

Général (14)
15 mars 2024

Changer ce qui n’est pas brisé, c’est de l’évolution

L’amélioration continue vaut mieux que la perfection retardée.

Mark Twain
Connaissez-vous le Kaizen ? À la fin de la deuxième guerre mondiale, le Japon était en ruine. Il fallait rebâtir l’économie. Mais comment le faire quand nos infrastructures et notre structure économique sont délabrées ? Les Japonais ont alors adopté le Kaizen. Ce mot est fait de mots japonais : Kai veut dire amélioration. Zen veut dire pour le mieux.

Selon ce principe, si on s’améliore un peu chaque jour, on prend rapidement une longueur d’avance sur les concurrents qui ne le font pas. Et il ne faut pas sous-estimer l’apport d’un tout petit changement car il peut faire une différence énorme au bout du compte. Les Japonais l’ont démontré en peu de temps.

Par exemple, il existe de nombreuses sources de gaspillage (Muda en japonais) dans les entreprises. Les sept principales sont :

Les produits défectueux
Le stockage inutile
La surproduction
Les attentes inutiles
Le transport inutile
Les tâches inutiles
Les mouvements inutiles

C’est ce que plusieurs personnes vous diront. If it ain’t broken, don’t fix it (si ce n’est pas brisé, ne change rien). Ce sont des accros au statu quo. Pour eux, la moindre proposition de changement frôle l’hérésie. Ainsi, lors d’un transfert d’entreprises, certains conflits apparaîtront entre le repreneur et le cédant parce que le premier veut faire quelques petits changements.

Mais la vie d’une PME est faite de changement. Dans un monde en mutation, celui qui ne s’améliore pas sur une base régulière, alors que ses concurrents le font, prend du retard. Un retard que, trop souvent, il ne pourra pas combler par la suite.

Changer ne veut pas dire mettre à la poubelle toutes les procédures en cours hier pour instaurer un nouvel ordre. Loin de là. Il y a une différence énorme entre un changement évolutionnaire ou révolutionnaire. Cela implique une certaine ouverture d’esprit et la capacité de faire face à la résistance au changement naturelle chez les êtres humains.

Certains diront qu’il ne faut pas gommer ce qui a fait notre succès par le passé. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Cela implique simplement d’évoluer parce qu’avec le temps, ces façons de faire qu’on a développées se révèlent peut-être bancales. Les attentes de la clientèle peuvent avoir changé. Une nouvelle technologie peut être disponible. Qui sait ?

Il faut alors que ça devienne normal d’oser les transitions. Ne serait-ce que pour constater s’il s’agissait de bonnes idées. L’entrepreneur doit donc être à l’affût de ce qui se passe dans son industrie, chez ses compétiteurs et chez ses fournisseurs. Il faut développer cette belle curiosité qui lui permettra de répondre aux questions suivantes :

Que se passe-t-il ?
Quel impact cela pourrait-il avoir sur l’entreprise ?
Mon intelligence d’affaires est-elle à niveau ?
Que pourrions-nous faire de mieux ?
Quelles sont nos sources de gaspillage ?
Naturellement, ça va à l’encontre de notre tendance à nous trouver une zone de confort et à décider qu’on y est très bien et qu’on ne devrait plus rien changer. Alors on s’endort. On s’encroûte. Et une fois bien encroûté, on ne perçoit plus les avancées des concurrents. Jusqu’au jour où il faut déclarer forfait. Pendant ce temps, on est bien dans ses vieilles chaussettes et on ignore ce qui se passe autour de nous. Trop occupé à gérer à la petite semaine, ça ne nous intéresse même pas.

Pour d’autres entrepreneurs, ce n’est pas l’encroûtement qui est en cause ; c’est la peur de l’échec. De quoi aurai-je l’air si ça ne fonctionne pas ? Qu’est-ce que les autres vont dire ? Vont-ils me considérer comme un perdant ? C’est fou le nombre d’innovations qui ne voient pas le jour parce qu’on craint d’améliorer les choses.

Mais dans toute tentative d’améliorer son sort, il y a de l’apprentissage. Un échec ne constitue pas un retour à la case départ. Au contraire. Il vous permet de faire le point, de valider ou d’invalider certaines hypothèses puis de vous demander comment vous pourriez retenter le coup afin d’avancer, de mieux satisfaire vos clients, de réduire vos sources de gaspillage et de faire grandir vos bénéfices.

Il y a finalement la recherche de la perfection. Il y a des gens qui se refusent à se lancer dans de nouvelles avenues s’ils n’ont pas la certitude que le résultat final sera parfait. Eh bien, grande nouvelle : la perfection n’est pas de ce monde. Le mieux que vous puissiez faire, c’est de vous en rapprocher un peu plus chaque jour. En fait, ce qui se rapproche le plus de la perfection commence déjà par être légèrement meilleur que la concurrence. Et même cela, avec le temps, vous pourrez le bonifier.

Imprimez la citation de Mark Twain présentée en exergue de ce chapitre et posez-la à un endroit où vous la verrez chaque jour.

Prenez vos états financiers actuels. Imaginez que vous soyez capable, par le biais de toutes petites innovations, de réduire vos pertes de 10 %, de réduire vos coûts de financement, de faire grandir la fidélité de votre clientèle et de voir votre chiffre d’affaires grimper de 10 % également. Quel impact cela aurait-il sur vos résultats ? Aimeriez-vous connaître un tel moment ?

Naturellement, vous savez que ce qui fonctionne n’est pas brisé. Mais ce qui est bancal n’est pas optimal. Il suffit souvent d’une toute petite amélioration pour être fier de soi et réaliser qu’on est maintenant meilleur. Vous n’avez pas à faire table rase de toutes les façons de faire que vous avez développées jusqu’à maintenant. De petites améliorations sur une base continue constituent tout ce dont vous avez besoin pour tirer votre épingle du jeu et vous bâtir une meilleure place sur l’échiquier de votre marché.

À retenir

L’amélioration continue et disciplinée est le secret le mieux gardé des PME en santé. Soyez en recherche constante de petites améliorations et gardez par ce fait même une PME en constante évolution.

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